La campagne de déclaration des revenus pour 2024 bat son plein. Et avec elle, une question de plus en plus fréquente : que faire si l’on a acheté ou vendu des cryptomonnaies l’an dernier ? Depuis plusieurs années, ces actifs numériques sont soumis à des règles fiscales précises en France. Et en 2025, l’administration n’a laissé place à aucune ambiguïté : les plus-values liées à la vente de cryptoactifs doivent être déclarées. Pour les investisseurs, comprendre ce qui est imposable, comment le déclarer, et avec quelles références de prix, est essentiel. D’où l’importance de pouvoir comparer les prix des cryptomonnaies en direct sur Kraken, un outil précieux pour estimer ses opérations avec précision.
Ce que dit la loi fiscale française
En France, depuis 2019, les gains réalisés lors de la vente de cryptomonnaies sont imposables dès lors qu’ils sont convertis en euros ou en toute autre monnaie officielle. Tant que les actifs restent en crypto – par exemple si l’on échange du Bitcoin contre de l’Ethereum – il n’y a pas d’imposition immédiate. Mais dès qu’un actif numérique est transformé en monnaie fiat ou utilisé pour acheter un bien ou un service, la fiscalité entre en jeu.
Cette fiscalité repose sur un taux unique : 30 %. Ce pourcentage combine l’impôt sur le revenu (12,8 %) et les prélèvements sociaux (17,2 %). L’administration considère alors qu’il s’agit de revenus du capital, au même titre que des intérêts ou des dividendes.
Comment savoir si vous êtes concerné cette année ?
Si vous avez vendu des cryptomonnaies en 2024, même une seule fois, et que vous avez perçu des euros en retour, vous êtes concerné. Il ne s’agit pas seulement de ventes importantes : une conversion de 200 euros de Bitcoin sur une application mobile, un paiement en ligne réalisé avec de l’Ethereum, ou un virement issu d’une plateforme d’échange suffisent à déclencher l’obligation déclarative.
De même, si vous avez utilisé une plateforme étrangère – comme Kraken, Binance ou d’autres – vous devez en signaler l’existence à l’administration fiscale, même si vous n’avez rien retiré en euros. C’est une exigence de transparence, indépendante des gains ou pertes réalisés.
Quelles démarches devez-vous faire exactement ?
Première étape : identifier toutes vos opérations imposables en 2024. Cela demande de revenir sur l’ensemble de vos transactions, de vérifier les dates, les montants, et les cours des cryptomonnaies au moment de la vente. C’est là que des outils comme Kraken deviennent utiles : ils permettent de retrouver les prix exacts au moment de chaque opération. Cela vous permet d’évaluer votre gain réel – c’est-à-dire la différence entre le prix d’achat et le prix de vente.
Une fois les plus-values calculées, il faut les inscrire dans deux formulaires : le formulaire n°2086, qui détaille chaque opération, et le formulaire 2042-C, qui les regroupe dans votre déclaration générale de revenus. Si vous déteniez un compte sur une plateforme étrangère, il faut aussi remplir le formulaire 3916-BIS.
Ce processus peut sembler lourd, surtout si vous avez effectué de nombreuses opérations. Mais il est indispensable pour éviter les redressements ou amendes. En cas de doute sur une opération ou sur la méthode de calcul, mieux vaut documenter ses transactions avec soin, conserver ses relevés et faire appel, si besoin, à un conseiller fiscal.
Quelles nouveautés en 2025 pour les contribuables crypto ?
Cette année, la grande nouveauté vient des services proposés par certaines plateformes. En France, des acteurs enregistrés comme PSAN (Prestataire de Services sur Actifs Numériques) offrent désormais des relevés fiscaux plus lisibles. Certains courtiers proposent même un export de données compatible avec le site des impôts. Mais ce service reste réservé aux plateformes installées en France, et n’est pas encore la norme.
Autre changement : une vigilance accrue des services fiscaux. Avec les déclarations 2025, les croisements de données se sont renforcés. L’administration a les moyens de repérer les comptes à l’étranger non déclarés ou les conversions de cryptoactifs non reportées. En cas de manquement, des pénalités sont appliquées, allant d’amendes forfaitaires à des majorations sur les sommes dues.
Il ne faut donc pas attendre d’être contrôlé pour corriger une erreur. Si vous réalisez aujourd’hui que vous avez oublié une opération ou un compte, mieux vaut le déclarer spontanément. L’administration se montre encore souple avec les contribuables de bonne foi.

Comment estimer correctement ses gains ?
Le principal défi de la déclaration, c’est de reconstituer correctement le montant de ses plus-values. Ce calcul suppose de connaître le prix exact au moment de l’achat, et au moment de la vente. Les plateformes proposent parfois des historiques, mais ils ne sont pas toujours complets ou lisibles.
Pour avoir une estimation fiable, il est essentiel de consulter des références solides, à jour, et transparentes. C’est pourquoi comparer les prix des cryptomonnaies en direct sur Kraken permet non seulement d’obtenir une valeur moyenne de marché, mais aussi de vérifier la cohérence des chiffres avant de les inscrire dans sa déclaration.
C’est un moyen simple d’éviter les erreurs grossières – comme déclarer un Bitcoin vendu 58 000 € alors qu’il en valait 63 000 € à la date réelle. Ce genre d’écart, même involontaire, peut suffire à déclencher un contrôle.
